Pexie
Pexie vient du grec pêxis, qui veut dire fixation. Ce terme peut être utilisé comme substantif, mais plus souvent comme suffixe. Dans ce cas, le terme, d'origine grecque ou latine, accolé au suffixe désigne l’organe qui fait l’objet de la pexie : une rectopexie est une fixation du rectum ; une orchidopexie est une fixation du testicule.
La pexie est donc un geste chirurgical qui vise à fixer un organe normal mais anormalement mobile ou déplacé. Elle s’adresse à des organes qui ont fait l’objet d’une torsion de leur pédicule vasculaire, comme le testicule ou l’ovaire, ou à des organes prolabés : prolapsus utérin (hystéropexie) ou hémorroïdaire (hémorroïdopexie). Ce ne sont que quelques exemples de pexie.
Lors d’une pexie, aucun geste d’exérèse n’est effectué : on remet en place sans rien enlever.
Plastie
Plastie dérive du grec plastos, qui signifie moulé ou formé. Là encore, le terme peut être utilisé comme substantif (une plastie mammaire), ou comme suffixe, le terme, d'origine grecque ou latine, auquel on adjoint le suffixe désignant l’organe qui fait l’objet de la reconstruction ou du modelage : une rhinoplastie est une plastie du nez, une angioplastie une plastie vasculaire.
La plastie est une technique de reconstruction ou de modelage d’un organe, pour en rétablir la fonction ou en modifier l’anatomie, le plus souvent alors dans un but esthétique. C’est finalement un terme un peu fourre-tout.
Différentes spécialités chirurgicales utilisent des techniques de plastie : la gastroplastie est le nom de la technique de chirurgie bariatrique consistant à poser un anneau gastrique ; l’arthroplastie, de hanche ou de genou, est le nom du remplacement par une prothèse d’une articulation détruite par l’arthrose ; l’angioplastie est le nom d’une technique de chirurgie endovasculaire ou de cardiologie interventionnelle visant à rétablir le calibre d’un vaisseau sténosé ; l’angioplastie est en général complétée par la pose d’un stent (un ressort) pour éviter la resténose ; la nymphoplastie est une reconstruction de l’hymen, visant à masquer le fait qu’une jeune fille n’est plus vierge…
Une plastie ne comporte pas, en général, de geste d’exérèse ; cependant, dans l’arthroplastie, on enlève l’articulation malade avant de la remplacer par une prothèse.
Les exemples de plastie pourraient être multipliés dans les différentes disciplines chirurgicales, mais cet article ne vise pas l’exhaustivité.
La chirurgie esthétique et réparatrice est une grande utilisatrice de plasties diverses, avec ou sans mise en place de prothèse : plastie du sein (mastoplastie), du nez (rhinoplastie), de l’abdomen (abdominoplastie) …
Certains organes peuvent faire l’objet d’une pexie ou d’une plastie, selon le problème posé. Ainsi la ptose mammaire se corrige par une mastopexie, alors que la mastoplastie consiste à modifier le volume du sein, en général à l’aide d’une prothèse mammaire, également appelée implant ou prothèse mammaire.
Si l’on est puriste (et il est toujours souhaitable de l’être un peu), on préfèrera utiliser, chaque fois que c’est possible, une racine d’origine grecque plutôt que latine, car il est plus correct que le suffixe (ici pexie ou plastie) et la racine qu'on lui accole aient la même origine linguistique. Mastoplastie (racine et suffixe grecs) est donc préférable à mammoplastie.
Article publié le 1er août 2016