Le premier mot, métastase, ne s’emploie guère que pour le cancer ; le second, récidive, est d’un emploi beaucoup plus large.
Dans le domaine cancérologique, il existe deux formes d’évolution défavorable, qui peuvent aboutir au décès du patient : la récidive et la métastase, les deux pouvant d’ailleurs être associés.
Récidive
La récidive, c’est tout simplement la reprise de la maladie initiale après un certain délai, que cette maladie soit bénigne ou maligne. Si vous avez été opéré(e) d’une hernie, et que, un an plus tard, vous la voyez réapparaître, c’est une récidive ; en revanche, si la hernie est toujours là après l’intervention, c’est que celle-ci a échoué. Nuance…
Dans le domaine du cancer, une récidive, c’est la réapparition du cancer dans l’organe initialement touché : un cancer du sein qui revient dans le sein traité, c’est une récidive ; dans l’autre sein, c’est un second cancer.
On peut également employer le terme de rechute pour désigner une récidive. Le premier mot est plus grand public, le second plus médical. Les médecins emploient parfois le terme rédux à la place de récidive.
Métastase
Une métastase, c’est la diffusion, au-delà de l’organe cancéreux, de tumeurs-filles : on parle de tumeur primitive pour le cancer initial et de tumeur secondaire pour les métastases. Quand les métastases, initialement localisées à un organe comme le foie ou les poumons, diffusent à tout l’organisme, il s'agit d'un cancer généralisé.
Les métastases peuvent être présentes lors du diagnostic de la tumeur primitive ; ce sont des métastases synchrones. Si elles apparaissent après un intervalle libre, qui peut être parfois très long, elles sont alors dites métachrones.
Tout cela n’est évidemment pas très gai. Mais, heureusement, la cancérologie fait des progrès, et un patient qui a un cancer métastasé peut encore, sous certaines conditions, espérer guérir : Lance Armstrong en est un bel exemple, même s’il ne l’est plus en tant que compétiteur.
Métastases cérébrales visualisées par IRM
Article publié le 24 avril 2017