De même qu’une fratrie, c’est l’ensemble des frères et sœurs d’une même famille, la confraternité concerne l’ensemble des membres du corps médical, quelque soit leur sexe.
La première des obligations de la confraternité, c’est de respecter la déontologie dans les rapports entre confrères.
Consœur
On ne dit pas « consororité » quand il s’agit de femmes médecins (et d’ailleurs, le mot n’existe pas). En revanche, pour les femmes, on emploie fréquemment le féminin consœur. Personnellement, je préfère confrère, car je suis hostile à la féminisation des titres et des fonctions (cf. l’article Docteur et médecin).
Confrères
Tous les médecins sont donc des confrères les uns pour les autres, et il est d’usage, quand un médecin écrit à un confrère, de lui donner du cher confrère.
Les professions dites paramédicales sont exclues du champ de la confraternité médicale : un pharmacien n’est pas le confrère d’un médecin ; mais tous les pharmaciens entre eux sont des confrères.
Confraternité
La confraternité, c’est, avant tout, respecter certaines règles de bonne conduite entre personnes qui exercent le même métier, la médecine en l’occurrence : par exemple, on ne doit pas médire d’un « cher confrère » (du moins, en principe…). Lorsqu’un médecin se comporte bien sur ce plan, on dit volontiers qu’il est « confraternel ».
Mais, malheureusement, on entend parfois des médecins dire, en parlant par exemple du travail d’un confrère chirurgien : « mais qui a bien pu vous faire une aussi vilaine cicatrice ? ». Là, ce n’est plus du tout confraternel…
Collègues
Dernier détail : il était de tradition, entre internes (ou anciens internes) des Hôpitaux de Paris de se désigner mutuellement comme « collègues », ce qui est une façon un peu cryptée de dire que l’on appartient à la même prestigieuse confrérie. J’ignore si cette tradition quelque peu ésotérique persiste en 2017.
Article publié le 6 mars 2017